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Le blog de Nann
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30 janvier 2006

Fiche de lecture n°10 : Numérisation et Paléographie

Fiche de lecture n°10
Numérisation et Paléographie


Notice bibliographique :

Smith, Marc, Numérisation et paléographie. In Le médiéviste et l'ordinateur, [en ligne] n°40, 2001. Disponible sur <http://lemo.irht.cnrs.fr/> Page consultée le 30 janvier 2006.


Description de l'article :

Cet article se structure en 3 grandes parties : Numérique et analogique, acteurs du développement actuels et les formats électroniques.
  La première question que pose l'auteur (membre de l'Ecole des Chartes) est : qu'est ce que le numérique peut apporter de plus que la reproduction analogique? Que perd t'on à l'utiliser, que gagne t'on?
Le numérique profite à la connaissance de l'écrit médiéval de manière significative. Mais l'image numérique n'a de sens que dans un ensemble de données pour la répérer, la traiter et l'exploiter.
  Le numérique a plusieurs avantages : facilité de reproduction qui ne demande pas d'investissements supplémentaires, les différents traitements que l'on peut faire sur l'image (agrandissement, restauration virtuelle, retrouches, etc.), le passage à l'OCR (qui peut quand même donner de bons résultats).
  Néanmoins le numérique a des inconvénients : le manque d'espace mémoire, fichiers pas encore bien exploités, la définition des images qui pose quelques problèmes, les fichiers et les formats ne sont pas stabilisés, problèmes d'ergonomie liés à la dimension de l'écran (va-et-viens horizontal), etc.

  On remarque qu'en paléographie, les changements et développement ne sont pas toujours faits pour les paléographes, ils n'assistent pas forcéments les chercheurs dans leurs travail. Mais les applications peuvent être facilement adaptées à leurs domaines et à leurs besoins. Les applications concernent moins les solutions techniques utilisées par des projets scientifiques mais servent plutôt les utilisations plus "classiques" comme la valorisation et la conservation, mettre les originaux à l'abri, etc.
  L'article expose ensuite des projets réalisés en Allemagne et en Italie afin de montrer la dimension européenne des projets et que la prise de conscience est générale. 
Ensuite l'article émet une "critique" du travail effectué par la BnF qui a tendance à trop favoriser les enluminures plutôt que les manuscrits eux mêmes. 
  Le point suivant est celui du catalogage des manuscrits. On remarque qu'il n'est pas encore suffisamment entreprit mais qu'il est indispensable (exemples de travaux entrepris en Italie).
Une des orientations est de ne plus seulement présenter les notices mais les documents eux même. Le texte précise aussi l'importance de l'hypertexte et des liens entre le texte et les images, les compléments d'informations, etc.

  En plus de l'hypertexte, l'apport du numérique consiste aussi en divers modes d'interrogation, d'exploitation, de méthodes de balisages. Le passage à l'OCR ouvre de nouvelles perspectives de travail. On a la possibilité de travailler sur l'image et sur la transcription du texte.
  Cela demande donc un travail préparatoire important sur le contenu : il faut tenir compte des caractéristiques graphiques (type d'écritures, variantes dûes aux changements de main, de plumes, etc). Son utilisation se fait donc dans le but de reduire la séparation entre la transcription et le commentaire du texte. L'utilisation des métadonnées rend également la navigation et la recherche plus simple.
L'auteur parle ensuite des fonctionnalités que pourrait avoir un "logiciel parfait" : il permettrait de traiter les manuscrits selon les besoins de différents types de professions. On pourrait reccomposer une succession de portions de cahiers sans toucher aux originaux, mais malheureusement ce type de logiciel n'est pas encore opérationel.
  Comme pour tout programme de numérisation, le choix du format de fichier est particulièrement important dans le cadre d'échange de données ou simplement pour une question de pérénnité. Les formats évoqués sont evidement le SGML, XML, ou encore l'EAD pour les archives.
  L'importance des normes n'est donc plus à souligner car ce sont grâce à elles que les documents peuvent être enrichis et échangés, le tout de manière standardisée.
Le problème que pose la numérisation des manucsrits relève plus de la sélection des documents que de la technologie utilisée. En effet, étant donnée le prix d'une campagne de numérisation de haute qualité, la sélection des documents a donc encore plus d'importance.
Seulement un nouveau problème apparaît : faut-il remplacer tous les fac-similés en circulation (car ils ne sont pas adaptés à la numérisation en haute définition) et revenir aux originaux pour faire cette numérisation?

La numérisation de manuscrits médiévaux est fondamentale pour améliorer et faciliter le travail des chercheurs et paléographes.
Le marché analogique reste toutefois dominé par la marché allemand (édition de volume de fac-similé très cher) mais cela n'est plus viable en raison même de ces coûts innabordables pour les paléographes et leurs bibliothèques spécialisées. La numérisation serait donc une meilleure solution.


Commentaire de l'article :

  J'ai trouvé cet article du Médiéviste et l'ordinateur très intéressant. D'une part en raison du sujet qu'il aborde et qui m'intéresse et d'autre part parce qu'il expose clairement quels sont les enjeux que peut avoir l'utilisation du numérique dans le cas de manuscrits médiévaux.
L'auteur met bien en lumière tous les avantages que cela aurait mais il évoque aussi les inconvénients.
L'inconvénient principal est bien sur le coût mais le renouvellements des fac-similés existant est aussi évoqué.

    Le principal défaut de cet article pourrait être sa date de publication. En effet, il date de 2001.
Cependant, je trouve que l'aspect qu'il aborde est intéressant et qu'il pourrait très bien servir de base de réflexion, de point de repère pour voir les évolutions qu'il a pu y avoir en 5 ans afin de faire un bilan sur la numérisation des manuscrits médiévaux.


 

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